Exigeons une juste reconnaissance de nos compétences avant qu’il ne soit trop tard !

La Fédération Nationale des Etudiants en Orthophonie vous présente sa campagne pour une Revalorisation de nos compétences.
Cette série d’affiche a pour but de montrer les nombreuses compétences des orthophonistes et le danger que représente la disparition des orthophonistes à l’hôpital et en institution.

En effet, depuis 2013, les étudiants en orthophonie effectuent 5 ans d’études pour un grade master, pourtant, les compétences de notre profession sont encore reconnues au niveau bac+2 dans la fonction publique. Ce manque de reconnaissance crée une perte d’attractivité de l’exercice salarié et une désertification des hôpitaux et centres de soins, mettant en danger la qualité et l’équité de l’offre de soin en France ; en lui enlevant toute visibilité dans le paysage de la santé, il menace également toute la profession.

Étudiants en orthophonie et professionnels de demain, nous nous inquiétons également directement pour la qualité de nos études. Les stages représentent près de 40% du contenu de notre formation. Or, la disparition des orthophonistes dans ces structures crée un appauvrissement des terrains de stages spécialisés, et les étudiants en orthophonie ne peuvent donc pas être formés correctement. Certaines pratiques uniquement observées en structures ne pourront ainsi plus être transmises aux étudiants en stages, ni lors de leur formation théorique du fait de la raréfaction des enseignants qui les pratiquent.

Interpellés depuis plusieurs années déjà, les ministères de la Fonction Publique et de la Santé ne cessent de se renvoyer la balle, et n’apportent aucune réponse à la situation dont eux-mêmes reconnaissent l’urgence. Le Ministère de la Santé refuse d’entamer de réelles négociations et se borne à proposer un système de primes délétère et inefficace, tandis que de son côté, le Ministère de la Fonction Publique refuse de mandater le Ministère de la Santé pour les négociations avec l’intersyndicale. Aujourd’hui, les orthophonistes et les étudiants sont face à un mur, et aucune réponse convenable ne leur est apportée.